Ponctuelles, investies et très professionnelles, nos aides à domicile participent chaque jour au bien-être de nos aînés et des personnes en situation de handicap. Rigoureusement sélectionnées, nos salariées veillent à leur offrir un service de qualité irréprochable. Catherine, l’une de nos collègues, partage sa vision de ce métier enrichissant, centré sur l’humain. Elle évoque ses tâches quotidiennes, les qualités indispensables pour exercer cette profession, les liens privilégiés noués avec certains usagers. Découvrez son portrait.
1. Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Catherine, j’ai 64 ans. J’ai trois enfants. Je suis aide à domicile chez ARIL depuis 2018. J’interviens sur Cambrai et sa région, essentiellement auprès de personnes âgées. La plus jeune a 67 ans, la plus âgée a 92 ans. Certaines personnes ont des pathologies assez lourdes.
2. Pourquoi avez-vous choisi le métier d’aide à domicile ?
Ce choix de métier est une évidence. C’est la suite logique de mon parcours personnel et professionnel. J’ai toujours aimé aider les autres, je suis tombée dedans quand j’étais petite !
3. Quel a été votre parcours ?
J’ai eu un parcours professionnel très riche. Après avoir obtenu un BEP secrétariat/comptabilité, j’ai travaillé dans plusieurs entreprises de la région, dans des secteurs variés (fabricant de volets, agroalimentaire, prêt-à-porter…).
Plus tard, j’ai rencontré mon mari qui est militaire. Je l’ai suivi au gré de ses mutations. J’ai élevé mes trois enfants. Parallèlement, j’ai débuté le bénévolat, auprès d’enfants pour l’aide aux devoirs. J’ai également fait la lecture à des personnes malvoyantes, au sein d’une bibliothèque.
En 2000, mes enfants étant plus grands, j’ai eu envie de reprendre une activité professionnelle. Forte de mes expériences bénévoles, j’ai passé un diplôme d’aidante familiale à l’Institut du Travail Social de Tours. Cette formation me permet d’être auxiliaire de vie auprès des seniors et des personnes en situation de handicap.
Suite à son obtention, j’ai notamment travaillé avec de jeunes adultes autistes et en tant qu’assistante de vie à domicile pour des personnes âgées. Ces expériences ont été riches en enseignement. Ensuite, j’ai intégré l’Association Les Chiens Guides d’Aveugles de l’Ouest. Je préparais les repas au centre d’hébergement et d’accueil pour les personnes déficientes visuelles.
En 2015, je suis revenue dans le Cambrésis et j’ai commencé à travailler en tant qu’aide à domicile.
4. Comment s’organisent vos journées ?
Je commence chaque matin à 7 h. Dans la journée, je prends en charge 8 ou 9 personnes. Le temps que je passe auprès d’elles varie en fonction de leur niveau d’autonomie. Je peux intervenir jusqu’à quatre fois par jour au domicile d’une personne très dépendante.
Le métier requiert une grande disponibilité. Mes collègues et moi intervenons 365 jours par an auprès de nos bénéficiaires. Je travaille donc un week-end sur deux.
5. Quelles sont les différentes tâches qu’effectue une aide à domicile ?
Je participe au maintien à domicile de la personne âgée.
Mes activités sont très diversifiées. Elles se répartissent entre l’entretien du logement et l’aide à la personne. J’assure l’ensemble des tâches ménagères au domicile de nos usagers. Par ailleurs, j’assiste les personnes dépendantes pour les actes essentiels de la vie : le lever, le coucher, la toilette ou la douche ou bien encore pour l’habillage.
Certaines de mes collègues font également des courses pour nos bénéficiaires ou les accompagnent dans leurs déplacements à l’extérieur.
6. Comment s’articule la collaboration avec vos collègues de chez ARIL ?
Notre équipe est soudée et solidaire, l’ambiance est bonne, que ce soit entre collègues et avec la direction. Au quotidien, nous communiquons par téléphone et grâce aux cahiers de correspondance que nous mettons en place pour chaque usager.
Nous avons également bénéficié d’une formation de groupe sur les évolutions de notre métier. Cette expérience a été très instructive. Elle nous a permis d’échanger autour de nos interrogations et des difficultés que nous pouvons parfois rencontrer. Nous avons évoqué des thèmes fondamentaux comme la déontologie. Pour moi, la formation est essentielle. Elle permet de s’enrichir de l’expérience des autres. Je suis convaincue que l’aide à la personne est un secteur d’avenir.
7. D’après vous, quelles sont les qualités essentielles pour exercer le métier d’aide à domicile ?
Avant tout, il est indispensable de faire preuve de respect de l’Autre, respect de l’usager bien sûr, mais aussi respect de ses collègues et de ses responsables de secteur.
Pour certaines personnes âgées isolées, nos visites sont très attendues chaque jour. J’essaie d’être toujours souriante, de transmettre mon optimisme et d’égayer leur quotidien. Cette proximité me permet si besoin de faire le relais avec leur entourage familial et les professionnels de santé : le médecin, les infirmiers…
Ensuite, le métier d’aide à domicile requiert beaucoup d’écoute et d’ouverture d’esprit. Comme tout professionnel des services à la personne, j’aime créer du lien. Je veille à construire une véritable relation de confiance avec le bénéficiaire, au fil du temps. Ce qui passe par le dialogue.
Pour un senior dépendant, ce n’est pas toujours facile d’accepter que quelqu’un s’immisce dans son foyer. C’est pourquoi, avant d’entrer dans une pièce ou d’utiliser quelque chose, je lui demande systématiquement son autorisation. Prendre en considération son avis, c’est fondamental. Réciproquement, l’aide à domicile doit aussi savoir poser des limites avec calme mais fermeté, lorsque cela s’avère nécessaire.
8. Avez-vous tissé des liens particuliers avec certaines des personnes que vous accompagnez au quotidien ?
Oui, j’ai noué des liens privilégiés avec des personnes très gentilles, très agréables. Des usagers me confient parfois des choses qu’ils n’ont encore confiées à personne. Ils partagent avec moi leurs problèmes, leurs angoisses. Les seniors en perte d’autonomie ont parfois des réticences à évoquer leurs soucis avec leurs familles, de peur de les inquiéter ou de représenter « un poids ».
Je les écoute avec empathie, je les apaise et les rassure. J’essaye de transmettre ma bonne humeur et de leur rendre le sourire.
9. Pour finir, que préférez-vous dans votre profession ?
Ce que je préfère, c’est l’opportunité de rencontrer des gens aux vies très différentes. Je suis le témoin de leurs histoires qui sont parfois extraordinaires.
J’aime lorsqu’une personne me partage son cheminement, m’explique les choix qu’elle a faits au cours de sa vie. C’est toujours une découverte passionnante et très enrichissante !
Merci à Catherine pour cet entretien.
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L’info en +
Des aides financières sont possibles pour nos bénéficiaires grâce à nos conventionnements avec le Conseil Départemental, la CARSAT, la CPAM, la MGEN, les CCAS… Les personnes âgées peuvent aussi prétendre à l’APA (Allocation Personnalisée d’Automie) ou des aides par leur caisse de retraite.
Solliciter notre association de services à la personne vous permet également d’obtenir un crédit d’impôt.